En plus du diagnostic histologique précis, l'examen anatomopathologique d'un sarcome des parties molles doit s'efforcer de porter un histopronostic.
De nombreux systèmes ont été proposés ; le moins mauvais nous parait actuellement celui utilisé par la fédération des centres anti-cancéreux, et qui prend en compte le nombre de mitoses et leurs anomalies, le tissu de soutien, et la nécrose tumorale.
Cependant, si ce système est assez prédictif pour les grades I (très faible risque de métastases) et les grades III (risque maximal), les grades II qui regroupent un peu plus de la moitié des tumeurs, restent d'un pronostic incertain. C'est dans ces cas que les facteurs classiques de pronostic (localisations sus ou sous aponévrotiques, taille tumorale supérieure à 5 cm) ou les techniques récemment proposées de fluocytométrie du DNA (tumeur diploïde à faible risque métastatique, tumeur aploïde à risque important) se révèlent utiles.
La même tentative d'histopronostic a été réalisée dans des sarcomes osseux. Ces résultats sont très variables selon la nature des tumeurs :
- L'histopronostic parait très utile dans les tumeurs cartilagineuses : les chondrosarcomes de faible degré de malignité (grade I) exposent à moins de 5 % de risques de métastases,alors que les chondrosarcomes de degré III, sont menacés d'évolution métastatique dans plus de 90 % des cas.
- L'histopronostic apparait également intéressant dans un certain nombre de variétés d'ostéosarcomes dits de bas grade : sarcome juxta-cortical, ostéosarcome fibroblastique centromédullaire de faible grade de malignité, ...
- Il ne présente par contre actuellement aucun intérêt pratique dans les sarcomes d'Ewing et peu dans les histiocytofibromes malins de l'os.
|