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APPEL
DES PARENTS DES MALADES
Nous, parents des enfants malades, soignés au service d'oncologie de l'hôpital Avicenne (Bobigny-France), devant la menace persistante de suppression de ce service que dirige le docteur Nicole Delépine en laquelle nos enfants et nous même avons une confiance totale, nous lançons cet appel aux pouvoirs publics, aux instances et organisations européennes sur le danger qui guette nos enfants si ce service venait à disparaître.
Notre appréhension se fonde sur le passé lointain et récent qui a déjà vu le service de madame Delépine passer de 70 lits à 7 actuellement, et que les dernières prévisions de réduction font état de 3 lits pour n'en laisser que 4, ainsi que sur la tentative avortée de fermeture de ce service en 1998.
Pour ce faire, l'administration de l'hôpital use de manoeuvres sournoises à l'égard des parents et d'harcèlement moral continu du docteur Nicole Delépine dans le but de la faire fléchir. En effet, nous parents, à chaque décision d'hospitalisation de nos enfants, nous nous heurtons à des difficultés inimaginables, intentionnellement créées et à des refus déguisés, par le service des admissions qui agit sur instruction de la direction, sous pretexte de manque de moyens, alors que c'est cette même direction qui refuse de doter ce service de moyens en rapport avec ses besoins, surtout que les demandes de prise en charge d'enfants par le Docteur Delépine ne font qu'augmenter. Toutes ces manoeuvres qui traduisent la volonté d'étouffer ce service pour le faire disparaître visent en réalité le Docteur Delépine, et à travers elle sa méthode et pratique médicale que nous parents trouvons totalement transparente, nettement plus efficace et admirablement humaine en comparaison avec ce que nous avons connu ailleurs.
Ailleurs, c'est un système médical, foncièrement inhumain, particulièrement mystérieux et totalement opaque, pour lequel la vie de nos enfants ne représente rien et le serment d'Hippocrate encore moins. C'est un système médical bâti sur le modèle du système politique des anciens Pays de l'Est, fortement hiérarchisé et cloisonné avec ses réseaux de propagande et de renseignement et la pratique systèmatique de la langue de bois. Il a déjà fait main basse sur plusieurs hôpitaux en France et ailleurs ainsi que sur la formation et la recherche. Il veut imposer sa méthode médicale basée sur des protocoles standards et figés, comme unique méthode de traitement des tumeurs. Dès lors, tous ceux et toutes celles qui n'adhèrent pas à cette méthode et refusent ce système, comme le docteur Nicole Delépine, sont violemment et continuellement harcelés. Ce système qui est dirigé par des médecins et des laboratoires pharmaceutiques et qui rejette, sans raison scientifique valable, une méthode autre que la sienne et qui a fait ses preuves, et lutte contre celle-ci avec tant d'acharnement, ne peut cacher ses ambitions de domination, motivée sans doute par des intérêts financiers, au détriment certain du progrès médical souhaité par tous. Dès lors, la main basse sur la formation et la recherche, pour les mettre en phase avec ses objectifs, s'explique.
Face à cette situation, nous parents, lançons cet appel de détresse parce que la vie de nos enfants est précieuse ; parce que la vie de nos enfants est menacée ; parce que le droit à la vie qui est le principe premier des Droits de l'Homme est bafoué par ce système, dans la patrie des Droits de l'Homme de surcroît ; parce que le service public de santé est en danger. Pour toutes ces raisons et pour bien d'autres encores, que nous parents, demandons aux pouvoirs publics et à l'Organisation des Droits de l'Homme de diligenter des enquêtes séparées pour faire toute la lumière sur cette affaire et souhaitons que les médias ne soient plus censurés pour rendre compte objectivement de tout ce qui se passe en oncologie pédiatrique et particulièrement sur les essais thérapeutiques "secrets" pratiqués sur les enfants sous le couvert légal de la randomisation. Nous souhaitons également, l'ouverture d'un débat contradictoire qui ne peut être que constructif à tous.
Nous demandons enfin aux pouvoirs publics et aux responsables administratifs de doter le service d'oncologie de l'hôpital Avicenne de moyens suffisants pour permettre au docteur Nicole Delépine et à toute son admirable équipe d'exercer dans des conditions acceptables leur travail.
Bobigny le 8 Avril 2002
Les parents des enfants malades
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